Le choix de Darius
10,1 Après l'assassinat des mages, grande, certes, fut la gloire des princes pour avoir repris le trône, mais bien plus grande encore en cela qu'ils purent se mettre d'accord, alors qu'ils briguaient le trône56. 2 Ils étaient en effet
tellement semblables en valeur et en noblesse que cette égalité rendait le
choix entre eux difficile pour le peuple. 3 C'est pourquoi, ils découvrirent eux-mêmes un
procédé par lequel ils remettraient à la religion et à la fortune le soin de
trancher à leur sujet, 4 et ils
convinrent entre eux que, au jour dit, tous conduiraient leurs chevaux au
petit matin devant le palais royal, et que serait roi celui dont le cheval
pousserait le premier un hennissement au lever du soleil. 5 En effet, les Perses croient que le soleil est
le dieu unique et racontent que les chevaux lui sont consacrés. 6 Et il y avait parmi les conjurés Darius, fils
d'Hystaspe, auquel son écuyer, le voyant troublé par le désir de régner, dit
que si la victoire ne tenait qu'à cela, il n'y avait aucun souci à se faire.
7 Ensuite, à la faveur de la nuit,
la veille du jour fixé, il conduit le cheval à l'endroit précis et là, le met
en présence d'une jument, calculant qu'il arriverait, en conséquence des
plaisirs de l'amour, ce qui arriva effectivement. 8 Et ainsi, le lendemain, alors que tous
arrivaient ensemble à l'heure fixée, le cheval de Darius, ayant reconnu
l'endroit et impatient de retrouver sa compagne, poussa aussitôt un
hennissement, et tandis que les autres chevaux musardaient, il fut le premier
à émettre un heureux auspice pour son maître. 9 Les autres princes firent preuve de tant de modération qu'après avoir entendu l'auspice, ils sautèrent aussitôt à bas de leurs chevaux et proclamèrent Darius roi57. 10 Pour sa part, le peuple dans son ensemble,
ayant suivi l'arbitrage des princes, le fit roi.
11 Ainsi le royaume des Perses,
recherché par la valeur de sept hommes très nobles fut déféré à un seul par un
événement aussi insignifiant. 12 Il
est tout à fait incroyable que ceux qui n'auraient pas refusé de mourir pour
arracher la royauté aux mages se soient inclinés avec tant d'abnégation. 13 D'ailleurs, outre sa beauté et sa
valeur qui étaient dignes de ce pouvoir, il y avait aussi des liens de parenté
entre Darius et les rois d'antan. 14
Au reste, au début de son règne, il reçut la fille de Cyrus en mariage58, désirant affermir son règne par des épousailles royales, afin que le pouvoir royal ne semble pas tant être passé à une famille étrangère que revenu dans la famille de Cyrus.
Histoire de Zopyrus 15 Ensuite, du temps s'étant passé, comme les Assyriens avaient fait sécession et avaient occupé Babylone59, et que prendre d'assaut la ville était difficile, devant l'exaspération du roi, un des meurtriers des mages, Zopyrus60, se fait dans sa maison lacérer tout le corps de coups de fouet et couper le nez, les oreilles et les lèvres, et ainsi, il se présente au roi, pris au dépourvu. 16 Darius, stupéfait, s'enquiert des motifs et de
l'auteur de blessures si hideuses : en secret, Zopyrus lui révèle dans quel
dessein il avait agi et un projet ayant été mis au point pour l'avenir, il
part pour Babylone à titre de transfuge. 17 Là, il montre au peuple son corps déchiré, se
plaint de la cruauté du roi par lequel, dans la compétition pour le pouvoir,
il a été surpassé non pour sa valeur, mais par un auspice, non par l'arbitrage
des hommes mais par le hennissement d'un cheval ; 18 il les engage à inférer de l'exemple des amis
du roi ce qui peut être redouté par ses ennemis ; 19 il leur conseille de ne pas se fier aux
remparts plus qu'aux armes, et de souffrir qu'il fasse une guerre commune avec
sa colère toute récente. 20 La
noblesse du héros était aussi connue de tous que sa valeur, et ils n'avaient
pas de crainte sur sa loyauté dont ils avaient comme gages les blessures de
son corps et les marques du tort à lui causé. 21 Il devient donc général avec le suffrage de
tous et, avec une petite troupe, il livre une ou deux fois des combats
heureux, les Perses cédant le terrain selon le plan établi. 22 Mais, en dernier lieu, il livre à Darius toute
l'armée qui s'était fiée à lui et soumet au pouvoir du roi la ville elle-même.
23 Après cela, Darius fit contre les
Scythes une guerre qui sera racontée dans le volume suivant.
1
Les nationes sont des subdivisions des gentes, cf. Cicéron,
Off.
53 : Gradus autem plures sunt societatis hominum. Vt enim ab
illa
infinita discedatur, proprior est eiusdem gentis, nationis,
linguae qua maxime homines coniunguntur ; interius etiam est eiusdem
ciuitatis.
2
Le populus, que je traduis ici par "population" pour
éviter la confusion avec les gentes (peuples) du § précédent,
représente
pour les Anciens (dh=mos pour les Grecs) l'ensemble des citoyens d'une cité
considérée
comme telle, qui ont choisi de vivre ensemble dans une société réglée par des
usages et des lois préalablement acceptés.
3
Cf. le mythe de l'âge d'or et, pour les Romains, celui du règne de
Saturne : un topos développé par les poètes depuis Hésiode et les
philosophes depuis Platon.
4
Le roi Ninus est une création de l'historiographie grecque : il apparaît
dans nos sources à partir des Persica de Ctésias, source de Diodore.
Son
nom a été sans doute tiré de celui de la ville assyrienne de Ninua (Ninive),
dont il passait pour l'éponyme. Roi fondateur, il est lié aux mythes sur
l'origine de la royauté, en particulier celui qui fait de son père Belus, fils
de Jupiter, le père des trois souverains qui se partagèrent le monde : Ninus
pour l'Asie, Égyptos, le roi d'Égypte, Danaos, le roi d'Europe. La tradition
venue de Ctésias s'est mêlée à d'autres éléments attribués à Castor de Rhodes,
source de Varron, et enrichie par strates successives. Le personnage de Belus
est contaminé également par le souvenir du grand dieu sémitique Baal. Voir par
exemple le traitement des deux personnages chez les abréviateurs et
compilateurs (Ampelius, 11,1-3, et les notes de mon édition de la CUF, Orose,
Hist.
I, 1,1.5.6 ; 4,1-3 ; II, 2,1.3-5 ; 3,1 ; 6,7 ;
VII,2,13-14, et les notes de mon édition de la CUF), et chez Augustin,
C.D.,
IV,6 ; XVI,17.
5
Le nom de ce roi mythique semble être une déformation de Sesostris / Se/swstris = Sethos Ier ou Senosret III, pharaons de la
XIIème dynastie (cf. Hérodote 2,102-111).
6
On rapproche le nom du roi mythique Tanaos de celui du fleuve Tanais (= le
Don,
pour son cours inférieur, imaginaire pour son tracé supérieur et sa source)
qui
marque une frontière entre l'Europe et l'Asie. Il serait identifiable aussi au
troisième fils de Belus (supra, n. 4).
7
Voir le récit de leur affrontement, infra, 2,3,8-14.
8
Cf. Diodore 2,6,2 ou le roi se nomme Oxyartès. Trogue Pompée opère une
confusion entre ce roi et le réformateur religieux perse, originaire du
nord-est de l'Iran, qui aurait vécu, selon les sources parsis, de 660 à 583
a.C.
9
Justin écrit plus loin que la reine était originaire de Damas (infra
36,2,1).
La légende complète se trouve dans Diodore 2,4,1sq., reprise des Persica
de
Ctésias : exposée, nourrie par des colombes, découverte par le berger Simias,
épousée par le gouverneur de Syrie Oannès et emmenée en expédition en
Bactriane, elle séduit le roi Ninus qui l'enlève à son mari et l'épouse.
La figure légendaire de Sémiramis tire sans
doute son origine de la reine historique Shammu-Ramat, épouse du roi d'Assyrie
Shamshi-Adad V qui fut régente pendant la minorité de son fils Adad-Nirari III
(823-810 a.C.)
10
Le verbe pareo, à la forme parituris sert pour les deux membres
de phrase : la bonne leçon est celle des mss de la classe I (moins G
qui
corrige) ; les autres leçons résultent de corrections ou d'omissions.
11
C'est à dire l'Afrique, nommée plus haut Libye : ce changement de vocabulaire
est peut-être l'indication d'un changement de source.
12
Autres conquêtes dans Diodore 2,13,1-14,4.
13
Cf. infra 12,7,4-9,13. Sémiramis aurait pénétré jusqu'à l'Indus, où
elle se serait heurtée au roi Stratobatès et à ses éléphants de guerre.
14
Autre version chez Diodore (2,20,1-2) : après avoir remis l'empire à son
fils, elle se transforme en colombe et disparaît.
15
La confusion de nom est habituelle chez les Romains : cf. Cicéron qui
appelle Sardanapale Syriae regem (Tusc. 5,101).
16
La même durée chez Diodore, 2,28,2 (source : Ctésias) ; 520 ans
seulement pour Hérodote (1,95). Eusèbe de Césarée, qui suit la tradition de
Castor de Rhodes, donne une liste (imaginaire) des trente-six rois d'Assyrie
jusqu'au dernier : Thonos Concoleros qui uocatur graece Sardanapalus ;
la dynastie avait duré, selon lui, 1240 ans depuis le début du règne de Ninus.
17
C'est à partir de l'histoire du roi Assurbanipal (668-627) et de son frère
Shamash-Shuma-Ukin, qui se suicide par le feu en 648 à Babylone, que
l'historiographie grecque a imaginé le mythe de Sardanapale dont le premier
développement est dû sans doute à Ctésias. Hérodote (2,150) se borne à faire
allusion aux grandes richesses du roi de Ninive Sardanapale, gardées dans
des souterrains.
18
Arbactus dans les mss de Justin, Arbaces dans le prologue
(arbacem
à l'acc.) ; le copiste du ms. Ambrosianus L82 sup. (XIVe
s.)
le remarque et écrit Arbaces dans le prologue, mais note
en marge al' alio nomine arbactum. (cf. Orose, Hist. 2,2,2,
Arbatus
quem alii Arbacen uocant). Le personnage est appelé Belesys par Diodore,
pour qui il s'agit d'un général chaldéen.
19
Les Mèdes font partie avec les Perses, les Cimmériens et les Scythes d'un
ensemble de tribus formant la branche occidentale des Irano-Ariens. Perses et
Mèdes étaient au IXe s. a.C. riverains du lac d'Ourmia au
nord-ouest
du plateau iranien Le roi d'Assyrie Salmanazar III s'empare en 843 a.C. du
pays
des Perses, et pénètre chez les Mèdes une dizaine d'années plus tard. À la fin
du VIIIe s., le roi Sargon II crée deux provinces assyriennes en Médie
occidentale. Ensuite, comme le dit Hérodote (1,95) : l’amour de la
liberté les rendit excellents guerriers. Ils combattirent avec succès contre
les Assyriens, repoussèrent la servitude et devinrent libres. À la fin du
VIIème s. les Mèdes sont les alliés des Babyloniens contre les
Assyriens : ils s’emparent d’Assur en 614 a.C.) puis de Ninive en 612 a.C.
20
On peut comprendre aussi : passant des coquillages au tamis. Les
purpurae
sont des escargots marins (murex brandaris) dont on extrait la
pourpre (colorant du groupe des dibromo-indigotines), par extension les fils
teints ?
21
La théorie de la succession linéaire des empires : Assyriens —> Mèdes
—> Perses, rend impossible l'établissement d'une chronologie (cf. infra
1,6,17).
Astyage (584-550 a.C.) est le successeur direct du roi mède Cyaxare (625-585
a.C.) dont la coalition avec le roi néo-babylonien Nabopolassar (625-606 a.C.)
amena la chute de Ninive et la fin de l'empire néo-assyrien (612 a.C.).
22
Deux songes chez Hérodote (1,107-8) se rapportent à la fille d'Astyage,
Mandane. C'est après un premier songe, qui n'est pas rapporté ici, qu'Harpage
prit la décision de marier sa fille au perse Cambyse ; ce Cambyse était le
fils du roi d'Anzan, Cyrus, et il est douteux qu'il ait été marié à une fille
d'Astyage. Après un second songe, celui de la vigne, Astyage fit venir chez
lui sa fille, enceinte, mariée depuis un an. Justin a pu résumer Trogue
Pompée,
mais il est plus probable que Trogue Pompée n'ait pas utilisé directement
Hérodote : sa source (Éphore ?) semble être ici une contraction et une
dramatisation d'Hérodote (cf. la note 23 infra.).
23
Dans le récit d'Hérodote (1,107-113), la femme du bouvier Mithradatès a
accouché d'un enfant mort-né, ce qui explique de façon humaine ses réactions,
l'enfant royal n'est ni exposé, ni nourri par une chienne, et Hérodote, qui
connaît cette légende, en donne une explication rationaliste (1,122). À
propos
des enfants royaux exposés et nourris par des animaux, cf. infra
44,4,12.
On trouve des versions différentes de l'histoire de Cyrus dans Xénophon
(Cyr.
1,2-4) et Ctésias (FGH, 90 F 66,3).
24
Tel est le nom de la femme du berger dans les mss de Justin, sauf ceux de la
classe i qui écrivent spacos, sans
doute par
contamination avec Hérodote (1,111) : le nom de la femme avec qui il vivait
était Kuno (Kunw/) en grec, Spako (Spakw/) en
mède ; les Mèdes appellent en effet la chienne "spaka" .
25
Fausse étymologie, née du rapprochent entre le nom propre Ku/ros et
l'appellatif ku/rios (le maître, le souverain). En fait, Cyrus portait
le nom de son grand-père paternel.
26
Cf. pour les détails du banquet monstrueux Hérodote, 1,119. On retrouve des
légendes semblables d'homophagie dans le cas du banquet d'Atrée et de Thyeste
et l'histoire de Procnè et Philomèle. Un exemple historique chez les
Ptolémées
est cité par Justin (infra 38,8,13).
27
Justin a fait une coupure correspondant à la fin de l'enfance de Cyrus et à
son
départ chez les Perses, et une contraction de texte, d'où l'incohérence de la
phrase.
28
Incohérence de Justin : Cyrus était assez grand au moment où il avait été
relégué en Perse chez son père et sa mère pour s'en souvenir.
29
Pour supporter sans pourrir tout ce chemin, le lièvre dut être habilement
naturalisé ; Hérodote (1,123) est plus précis : Lago\n mhxanhsa/menos kai\ a)nasxi/sas tou/tou th\n gaste/ra kai\ ou)de\n a)poti/las...
30
Dans le § précédent (5,10), Justin parlait d'une lettre :
epistula, au
singulier ; il emploie maintenant le pluriel : epistulae ; si
la source de Trogue Pompée suit le récit d'Hérodote, il ne s'agit pas de
plusieurs lettres, mais de l'ensemble constitué par la lettre d'Harpage et le
message oral confié à son esclave (cf. Hérodote 1,123-124), dont Trogue Pompée
parlait sans doute, mais que Justin ne mentionne pas ; si la source de
Trogue Pompée présentait des variantes avec le récit d'Hérodote, il s'agirait
de plusieurs lettres, celle d'Harpage et d'autres, qui pourraient avoir été
écrites par des notables mèdes, en accord avec Harpage.
31
Corruption du nom du personnage, appelé Oi)ba/rhs (cf. Hérodote, 3,85 et Eschyle, Perses, 984).
32
Il s'agit, chez Hérodote (1,125-6), de champs de chardons, que les Perses
coupent à la faux.
33
Cf. Hérodote 1,126.
34
Hérodote (1,128) se borne à dire qu'Astyage regroupa ce qui restait de
Mèdes
dans la ville, jeunes gens et vieillards, les emmena au combat et fut
vaincu. Les deux anecdotes viennent d'une autre source. Le stratagème de
l'armée prise entre deux dangers pour l'obliger à combattre est attribué par
Frontin (Str. 2,8,14) à Philippe de Macédoine, au cours d'une campagne
contre les Scythes.
35
Les combats de Cyrus contre les Mèdes durèrent en fait de 553 à 550 et la
lutte
fut très dure.
36
Hérodote (1,130) dit que Cyrus garda Astyage auprès de lui jusqu'à sa mort
sans
lui faire de mal.
37
On a vu que Justin avait fait commencer l'empire mède à la chute de l'empire
néo-assyrien (612 a.C. de notre chronologie); de cette date jusqu'à la
victoire
sur les Mèdes de Cyrus II le Grand (c.550 a.C.) il n'y a qu'un peu plus de
soixante ans.
38
Le règne de Cyrus, roi d'Anzan, commence en 559 a.C., bien avant sa lutte
contre les Mèdes.
39
Crésus (560-546), dernier souverain de la dynastie des Mermnades, fondée par
le
semi-légendaire Gygès (cf. infra, 1,7,17), avait conclu une alliance
avec le pharaon Amasis et le souverain néo-babylonien Nabonide. Il envahit la
Cappadoce, après avoir consulté l'oracle de Delphes.
40
En réalité, la prise de Sardes (547 a.C.) est antérieure à la prise de
Babylone
(539 a.C.). Le silence du prologue sur la prise de Babylone par Cyrus ne
signifie pas obligatoirement que Trogue Pompée n'en parlait pas, mais il est
possible que Justin ait procéder à une insertion personnelle.
41
Selon une autre tradition, Cyrus ordonna que Crésus fût brûlé vif sur un
bûcher; pour certains il fut sauvé par l'intervention d'Apollon (cf. Hérodote
1,87). Diodore (2,44) dit qu'il fut pris au combat et crucifié.
42
Sur la coutume lydienne de la prostitution des jeunes filles, cf. Hérodote,
1,93-94.
43
De la digression de Trogue Pompée sur la localisation et l'histoire primitive
des villes d'Éolide et d'Ionie, des Lydiens et des Étrusques, Justin n'a
conservé que l'histoire de Gygès, qu'il a peut-être déplacée. L'anecdote est
un
résumé maladroit du récit d'Hérodote 1,7-12 (cf. G. Egelhaaf, Der
Sturz...., p.122 sq.) Deux autres versions dans Platon, Rép. II,
359D-360B. et Nicolas de Damas (FGH 90 F 44 sq., II, p. 348 sq.). Les
quatre récits ont été étudiés par M. N. Duric, Vier Fassungen...
44
Le prince Spargapisès, selon Hérodote (1,211-213), fut capturé par Cyrus, et
se
donna lui-même la mort.
45
La campagne de Cyrus contre les Massagètes est racontée par Hérodote,
1,201-214.
46
559-529 a.C.
47
Étonnante conclusion, qui arrive abruptement après le récit de la profanation
du cadavre de Cyrus! Il faut sans doute y voir l'indice d'un changement de
source.
48
529-522 a.C.
49 En 525 a.C. après la défaite du pharaon Psammétique III.
50 Cambyse tua de sa propre main le taureau sacré Apis (cf.
Hérodote 3,29).
51 Cf. Hérodote, 3,26 et Plutarque, Alex. 26,12.
52 La mort de Cambyse est un des premiers développement du topos
de la mort des
profanateurs (détails dans Hérodote, 3,64-66). Selon la médecine moderne,
Cambyse succomba à une ostéomyélite traumatique.
53 La version officielle des aristocrates perses, assassins de
Bardiya, successeur
de son frère, a été enrichie par la légende.
54 Liste dans Hérodote (3,70).
55 Selon Hérodote (3,78), les deux conjurés ne furent que
blessés ; la source
de Trogue Pompée, ou bien l'auteur lui-même, a dramatisé le récit, sans se
rendre compte de la contradiction avec les données du chapitre suivant.
56 Dans un récit évidemment apocryphe, Hérodote (3,80-82) raconte
comment les
conjurés victorieux discutèrent alors du meilleur régime à adopter : Otanès
(appelé Hostanès par Justin) défend une forme de démocratie, appelée
isonomia,
Mégabyze, un régime oligarchique, et Darius la monarchie.
57 Darius Ier le Grand régna de sept. 522 jusqu'à 486
a.C.
58 Atossa, future mère de Xerxès (cf. Hérodote, 3,88 qui lui
donne également pour
femme une autre fille de Cyrus, Artystone).
59 Pendant la période de troubles entre la mort de Cambyse et la
proclamation de
Darius Ier, deux prétendus fils de Nabonide se proclamèrent roi en 522-521.
60 En fait, Zopyrus était le fils de Mégabyze, l'un des
assassins des mages.